Une ministre qui sait faire rire

Vous ne connaissez sans doute pas Elisabeth Borne. Bon, ce n’est pas si grave. La dame est devenue ministre de la « Transition écologique et solidaire » parce que notre François de Rugy, qui avait laissé traîner un homard de trop, est retourné à la case départ. Pauvre grand homme de poche.

Qui est cette madame Borne ? Elle a fait Polytechnique, puis est devenue Ingénieure des Ponts, des Eaux et des Forêts (Ipef). Une excellente préparation. Les Ponts, c’est les canaux et rivières « rectifiées », les équipements touristiques et les barrages, les routes et les autoroutes, les ports et les aéroports, les châteaux d’eau et les ronds-points, et même un peu de nucléaire.

Quant au corps des Eaux et Forêts (désormais fusionné avec celui des Ponts), il a à son tableau de chasse le remembrement, l’arasement de centaines de milliers de kilomètres des talus boisés, le triomphe des engrais et pesticides de synthèse, l’envol sans fin des plus lourds engins agricoles, ceux qui enchaînent à vie les paysans qui se laissent embobiner.

Telle est cette madame Borne, qui a débarqué à l’Écologie parce qu’on n’avait personne sous la main. Elle était et reste ministre des Transports, ce qui l’intéresse tout de même davantage, il n’ y a pas de mal. Que fait une ministre de l’Écologie quand on annonce le désastre d’une augmentation de 24% des ventes de pesticides sur un an ? Elle ne sait évidemment pas, et demande une note à son cabinet. Vous lirez ci-dessous l’idée foutraque que notre ministre-pour-rire a trouvée : interdire les usages non-agricoles des pesticides. On ne touche surtout pas à la FNSEA et à l’industrie, dont les ventes sont à plus de 95% destinées à l’agriculture. Surtout pas ! Mais on culpabilise les autres. Non pas que la SNCF et tant d’acteurs publics – et privés – doivent continuer d’empoisonner, non pas ! Mais franchement, de qui se moque-t-on ? Eh bien de nous, comme d’habitude.

2 réflexions sur « Une ministre qui sait faire rire »

  1. Avec le collègue de Mme Borne et sous le haut parrainage du Président de la République, l’Académie d’Agriculture organise un colloque sur la « Santé du végétal » ou « ONE HEALTH,FAUSSES CROYANCES , CONNAISSANCES VALIDEES » avec par ordre d’apparition :

    9h30‐ 9h50 ‐ André Fougeroux, Membre de l’Académie de l’Agriculture de France.
    PROTECTION DES CULTURES HIER , AUJOURD’ HUI ET DEMAIN

    11h00‐11h15‐ Eugénia Pommaret, Directrice générale de l’Union des Industries de la Protection des Plantes (UIPP)
    ENTREPRISES ET START ‐ UPS EN POINTE DE L ’ INNOVATION

    16h00‐17h15 : table ronde « Une seule santé, tous concernés ‐ Comment favoriser le débat sociétal ?
    ‐ Emmanuelle Ducros, Journaliste à l’Opinion
    INFORMER A PARTIR DES FAITS SCIENTIFIQUES : UNE NECESSITE ET UNE EXIGENCE ETHIQUE

    INSCRIPTION PREALABLE OBLIGATOIRE https://www.weezevent.com/onehealth-sante-du-vegetal

    Le début de l’histoire est là (lire tout le fil):
    https://blog.nousvoulonsdescoquelicots.org/2019/12/05/quand-lindustrie-invente-le-siecle-vert/

  2. Un concept totalement novateur One Health : le mariage des antibiotiques et des pesticides pour enfanter l’agriculture industrielle!

    Dommage que cela ressemble tant à la vieille rengaine « Environment & Health : Myths & Realities » (Environnement et Santé : Mythes et Réalités) des lobbyistes britanniques

    lire ici http://w41k.com/34303

    Nos politiques vont finir par passer pour ce qu’ils sont.

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