Une viticultrice bio, un couple créateur de jardin, deux éleveurs de brebis qui relancent le pastoralisme et un producteur de purins végétaux : des visages de l’agroécologie en Dordogne. Pour eux, le modèle dominant n’est plus tenable. Ils prennent un autre chemin et font face à la nécessité de changer pour survivre. Alors, au fil des saisons, chacun d’entre eux tâche de réinventer son travail et sa vie. Comment parviendront-ils à apprivoiser leur liberté?
Nous voulons des Coquelicots soutient ce film.
A venir:
– 04/12 : Ciné Débat avec Daniel Cueff à Saint-Aubin du Cormier en Ille-et-Villaine
– 04/12 : Ciné débat avec Nous Voulons des Coquelicots à Paris
– 09/12 : Ciné Débat avec Nous Voulons des Coquelicots à Besançon
– 16/12 : Ciné Débat avec la réalisatrice Enora Boutin et le responsable du potager du roi à Versailles (séance à confirmer).
Télécharger le dossier pédagogique, en appui pour les séances débats.
Bonjour
Qui aurait pensé que Bayer défendrait un jour des labels de qualité comme la HVE, qui prétend réduire l’utilisation des pesticides ?
Lors d’un séminaire Echophyto sur la réduction du glyphosate, organisé par la Chambres d’agriculture régionale et la DRAAF, on n’a parlé ni d’agronomie, ni de préservation de l’environnement ou de techniques alternatives, mais de communication auprès des consommateurs et de la grande distribution. Des exposés, on retient deux phrases :
« Développer des filières économes en intrant, passe par la reconquête d’une « images positive de l’agriculture face à l’agribashing »
« L’agriculture raisonnée est un échec, la HVE, devrait la remplacer elle devrait s’imposer, c’est un vrai label. Contrairement à l’agriculture raisonnée, elle renvoie au consommateur l’image d’un environnement préservé… »
Pour ceux qui pourraient penser que je déforme quelque peu les propos, et sans écarter la possibilité d’un futur scandale sanitaire avec la certification HVE, vous pouvez aller sur la page : https://www.bayer-agri.fr/cultures/protection21jours_3623/
« Pour préserver la qualité des vins et diminuer le nombre de traitements fongicides, le programme associant Luna® Sensation, Profiler® et Movida® assure une protection mildiou et oïdium à une cadence de 21 jours… Cette stratégie de protection permet de répondre aux cahiers des charges et aux attentes sociétales de moins traiter…. »
Ou dit autrement, grâce à leurs rémanence, ces fongicides permettent d’obtenir facilement la réduction de l’IFT de 50%, pour valider l’indicateur réduction des pesticides de la certification HVE, soit un IFT maximal de 50% de la référence régionale.
Leur grande rémanence de ces fongicides est due à leur caractère « systémiques, » c’est à dire qu’ils pénètrent les feuilles et sont véhiculés par la sève des plantes. Ainsi ils protègent les nouvelles pousses formés après l’application pendant 15 et 21 jours, même en cas de pluie ou d’humidité importante, la vigne est totalement protégée, ce qui n’est pas le cas avec des fongicides de contact. Entre mai et juin, les sarment peuvent pousser de 5 centimètres par jour, et généralement en période sensible, il est conseillé de protéger la vigne après 15 centimètres de croissance, ou une pluie de 25mm… Dans tous les cas, un seul traitement peut en remplacer 2 ou 3
Là ou c’est moins drôle, LUNA SENSATION est un fongicide associant deux substances actives aux modes d’action différents et complémentaires : le fluopyram, nouvelle substance active de la famille des pyridinyl-éthyl-benzamide, et la trifloxystrobine de la famille des oximinoacétates. Elle agit en bloquant la respiration cellulaire. Il s’agit d’une de ces fameuses SDHI, qui soulèvent aujourd’hui l’inquiétude des chercheurs et ont étés l’objet d’une alerte, lancée, en avril 2018 dans Libération, par un collectif de scientifiques emmené par le généticien Pierre Rustin. Voirici
Syngenta n’est pas en reste, investi dans la HVE depuis 2013, ils n’ont pas attendu le récent gain de visibilité de la HVE, pour adopter la démarche. Dès 2013, des réunions d’information ont été organisées les équipes accompagnant la filière vigne. Puis, celles qui travaillent les grandes cultures ont suivi. Ces séances sont allées plus loin que la simple prise d’information : elles ont aussi permis d’intégrer les critères de la HVE dans l’outil de diagnostic Diagéris, proposé par Syngenta pour aider les agriculteurs à améliorer la durabilité de leurs pratiques. Par ailleurs, l’ensemble des fermes Ageris, réseau animé par Syngenta, sont certifiés HVE. Les Fongicides conseillés, sont des systémiques.
Avant un prochain scandale sanitaire, la HVE risque d’être un bel outils de promotion au service des producteurs de pesticides.
Ne pourrions nous pas dénoncer très largement cette entourloupe ?
Cordialement